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Cours - Approche Sociologique des Médias



SOMMAIRE :


Chapitre 1 : Les médias et l'espace public


  • I. Les médias et l'opinion publique

A. L'opinion publique : essaie de définition

B. L'influence des médias sur l'opinion publique

  • II. Opinion publique et espace public

C. Matérialité et élargissement de l’espace public : les modèles de Bernard Miège

D. Matérialité et élargissement de l’espace public : les espoirs nés d’internet

  • III. Les médias de la manipulation


Chapitre 2 : Les médias et les professionnels de la politique


  • I. La sélection du personnel politique

A. Les compétences

B. La formation

  • II. Redéfinition de ce que veut dire être gouvernant

C. Personnalisation de la politique

D. Théâtralisation du comportement

E. Changement dans la façon de parler

  • III. L’action des professionnels de la politique est modifiée

F. Focalisation sur le court terme

G. Rendre visible son action dans les médias

H. Prendre en compte les citoyens


Chapitre 3 : Les professionnels des médias


  • I. Identité sociale flou

  • II. Morphologie de la population

  • III. Les pratiques professionnelles

  • IV. La sphère extérieure

  • V. Les défis de la profession


Chapitre 4 : Les journalistes et les communicants, un élément de configuration


  • I. Retour sur la notion de configuration

A. (N.Elias) La relation individu – société

B. De l’interaction à l’interdépendance

C. La dimension historique et les «habitus sociaux »


Chapitre 5 : Profane, amateur et fan


Chapitre 6 : Médias et mouvement sociaux





Introduction


Sociologie des médias : médias hors du social capable de nous influencer. Objectif des sociologues : prendre du recul à tous ces préjugés. Observer phénomènes médiatiques et comprendre comment ils fonctionnent. N.ELIAS dit que les scientifiques sont des chasseurs de mythes.

Recompléxification du monde et mise en nuance. Médias sont l’œuvre de groupes et d’individus qui ont des logiques d’action (acteur différents qui ont des logiques qui peut les pousser à être en contradiction). Produite en fonction d’une attente : on veut que les gens regardent.

  • Relatif aux problématiques d’audience. Concurrence entre chaîne, cherche à intéresser les publics de plus en plus importants.

  • Les publics sont intégrés dans les programmes. Maintenant public présent sur les plateaux, ils peuvent voter (parfois intégrer au programme).

  • Les pratiques des publics changent vite. Avec smartphones, internet etc pratiques évolutives : à prendre en compte pour la production des contenus.

Sociologie : science qui étudie la société, le problème pour N.ELIAS est que ainsi on a idée que le sociologue est extérieur à son objet d’étude, société est un ensemble d’individus, on fait partie des groupes ou au minimum on est en interaction avec. Je suis au centre de différentes entités (ex : la famille, l’école, l’industrie, l’Etat) (premier schéma) le deuxième : toujours en relation avec les autres. Les rapports de pouvoir sont intrasec à toutes relations sociales. Pour ELIAS adopter une approche socio c’est d’abord se percevoir individuellement en relation avec les autres, relations auxquels ont appartient, on est jamais tout seul.

2 éléments importants : (toujours pour N.ELIAS)

  • Sociologie : science de la société : science des interactions humaines, des réseaux. Comprendre les liens entre les différents phénomènes observés. Relations sociales fondent la société.

  • Les choses ne sont pas statiques, fixes. Elles sont toujours le produit de perspective historique, c’est processuelle.

Chapitre 1 : Les médias et l’espace public


Dans ce chapitre on s’interroge sur le lien entre les médias et la formation des opinions. Volonté de peser sur l’opinion, faire en sorte que les gens soient d’accord avec vous. Médias deviennent de plus en plus l’endroit où il faut aller pour que les gens est accès à ce que vous pensez et que les gens vous prenne au sérieux (négocier avec un politique par exemple est plus simple si vous êtes passé dans un média, que vous êtes public) si passe pas aux médias il est difficile d’être connu publiquement. Pluralité des médias : presse, radio, télévision, internet. Périodicité ou en continu. Généraliste ou spécialisé. Public ou privé. Payant ou gratuit. National ou local. De diffusion ou de connexion. Médias sont de plus en plus flous, télé peut être regardée sur l’ordi ou sur le téléphone donc médias de connexion aussi, médias diffusion, plateforme, télévision.


Conclusion : On se sert des médias pour avoir une influence et faire en sorte que les gens pensent comme nous. Il y a une pluralité de médias qui sont de plus en plus flous.

Quels sont les rapports entre opinion publique et sondages ? Est-ce que les médias favorisent le débat public (dans l’espace public) ?

I. Les médias et l’opinion publique

A. L’opinion publique : essaie de définition


Petite histoire : une nouvelle culture politique qui « transfère le siège de l’autorité du seul vouloir du roi, décidant sans appel en secret, au jugement d’une entité qui ne s’incarne dans aucune institution, qui débat publiquement et qui est plus souveraine que le souverain » R.CHARTIER. = l’opinion publique désigne une deuxième culture politique. Le côté politique de l’opinion publique ressort, l’opinion publique rattachée à l’opinion politique.


L’opinion publique et les sondages :


3 caractéristiques de l’opinion publique :


  • Elle est relative à un public : on se forge une opinion à partir des contenus (télé …).

  • Elle est commune : relative à un ensemble de personnes, partagé par un grand nombre d’individus.

  • Elle est publique : elle est rendu publique, elle s’exprime dans la sphère publique, il y a certains éléments que l’on garde dans la sphère privée. Pour qu’il y est opinion publique il faut qu’il y est convergence sur un sujet. Ne comprend pas des divergences de vue, elle est uniforme, une expression manifeste de ces jugements (le vote par exemple) et une participation d’un grand nombre d’individu. L’opinion publique n’est pas mesurable par les sondages. L’opinion publique rassemble des avis identiques, qui vont dans le même sens, elle est uniforme. Années 20 30 création de plusieurs outils pour le sondage.

Différence entre opinion publique et sondage, ces résultats ne sont que représentatif de questions posées. Aucune technique ne peut vraiment rendre compte de l’opinion publique vu qu’elle est abstraite.

P.BOURDIEU : « l’opinion publique n’existe pas » 1980, critique des sondages.


  • Les sondés auraient forcement une opinion sur la question que on leur pose, leur opinion ne rentre pas dans les cases.

  • Toutes les opinions se vaudraient. Il existe des leaders d’opinion, en qui on a confiance, à qui on remet notre jugement.

  • Les gens répondent aux questions qu’on leur pose.


Conclusion : L’opinion publique est liée à l’opinion politique. L’opinion publique est rattachée à un publique, elle est commune et s’exprime dans la sphère publique. Il faut qu’il est convergence sur un sujet. On ne peut pas réellement rendre compte de l’opinion publique. BOURDIEU critique les sondages (3 raisons).

B. L’influence des médias sur l’opinion publique

La thèse de Gabriel TARDE (a vécu au 19ème siècle) : La presse écrite a été l’un des facteurs qui ont favorisé l’émergence et l’essor de l’opinion publique. Un des premiers à souligner l’importance de l’influence de la diffusion des journaux en masse, que ils apparaissent dans les discutions. Il va distinguer la foule du public.


  • L’action de la foule est instable et soudaine, elle est asservie aux forces de la nature, régi par la passion, les impulsions, quand on voit une personne faire quelque chose on aurait envie de faire pareil, elle fait souvent preuve d’intolérance, de violence, soumise aux emballements et aux préjugés.

  • Le public lui « une collectivité purement spirituelle, une dissémination d’individus physiquement séparés et dont la cohésion est toute mentale » ils sont plus réfléchit et partage une même idée, un même avis sur une question, les mêmes idées au même moment, ce public va donner naissance à l’opinion publique. Un public n’est pas forcement en coprésence.


Le lien entre les deux, grâce à la floraison de la presse lors de la révolution française que naît l’opinion publique. Accélération de la diffusion des idées. L’intellectualisons du publique. Va créer une collectivité, autour d’opinion crées autour de ces contenus.


Opinion publique : « un groupe momentané et plus ou moins logique de jugements, qui répondant à des problèmes actuellement posés, se trouvent reproduits en nombreux exemplaires dans des personnes de même pays, de même temps, de même sociétés » G.TARDE.



Conclusion : Thèse de TARDE : souligne l’importance de la diffusion de masse des journaux, il distingue la foule (fait comme les autres, instable, fait preuve d’intolérance, soumise aux emballements et préjugés) du public (réfléchit et partage une même idée au même moment et va donner l’opinion publique).

II. Opinion publique et espace public


Les médias favorisent-ils la consolidation d’un espace public où les citoyens échangent des arguments rationnels en vue du bien commun ou provoquent-ils une dilution des idéaux démocratique ?

L’espace public est le résultat d’un mouvement d’émancipation et l’émergence des opinions.

C. Matérialité et élargissement de l’espace public : les modèles de Bernard Miège.

Depuis 18ème siècle se sont développés 4 modèles de communication, ils ne se suppriment pas, ils se superposent (Selon B.MIEGE). L’espace public n’est pas symbolique, il désigne des endroits que l’on va tantôt désigner comme des scènes, des arènes (l’assemblée nationale, le sénat).

Les 4 modèles de communication :


  • La presse d’opinion (discours politique, littéraire, bourgeoisie éclairée qui en a le plus profité)

  • La presse commerciale (milieu 19ème siècle) (organisé sur une base industrielle, moment dissociation entre journalisme et littérature, s’intéresse à un plus grand nombre de personne car moins cher, il y plus de monde qui ait lire et écrire aussi)

  • Implantation des médias audiovisuels (20ème siècle) (va commencer à vouloir capter des audiences, mettre en place des techniques marketings pour avoir le plus de publique, avec télé et radio plus le truc de divertissement)

  • Les relations publiques généralisées (années 70) (tous les acteurs vont pouvoir produire et s’exprimer dans les médias). Pour lui l’espace publique est tiraillée entre toutes ces formes de communication. L’échange des arguments est de plus en plus cadré par ceux qui possède les médias, de plus en plus de personnes peuvent participer mais dans les conditions de ceux qui détiennent les médias. Conséquences antithétiques. Le bilan est sombre.


Conclusion : pour B.MIEGE il existe 4 modèles de communication qui se superpose : La presse d’opinion (discours politique), presse commerciale (19ème sur base industrielle pour grand public), implantation des médias audiovisuels (20ème capter des audiences, + un divertissement), relations publiques généralisées (années 70 tous s’expriment sur les médias).

D. Matérialité et élargissement de l’espace public : les espoirs nés d’internet

Les 4 conséquences entraînées par les TIC selon P.CHAMBAT :


  • Technicisation des relations ex : passe par l’interface SNCF et plus au guichet

  • Marchandisation de la communication : des médias payant et pas payant

  • Fragmentation des publics : avec une diversification des contenus, on va vers ceux qui nous intéresse le plus, de petits paquets de gens vont se dispersés vers différents programmes.

  • Mondialisation des flux d’information : on n’est pas dépendant des contributeurs français, on peut avoir accès à l’information non censurée de plain pays (USA, Espagne …)


A travers ces 4 conséquences il y a eu de l’espoir. La réflexion sur Internet et ses ressorts démocratiques incite à la prudence. Cela change des choses mais ce n’est pas la grande révolution que tout le monde attendait.

DOMINIQUE CARDON :

Les 6 vertus politiques d’internet :


  • La présupposition d’égalité : dès que on prend la parole, se présente on va hiérarchiser à partir de ce que les gens font ou dise et non pas à partir de ce qu’ils sont.

  • Libération des subjectivités : on dit plus librement ce que l’on pense, diversité d’opinion plus grande.

  • Proximité avec la conversation : peut débattre de manière plus souple. L’échange est a porté de plus de personnes.

  • La « force de coopération des faibles » : retrouver des personnes qui ont le même avis que nous.

  • L’auto-organisation : permet à des plateformes, médias d’émerger sans qu’il soit chapoter par des entreprises. Règles de fonctionnement qui doivent être respecté par tous. Ex : Wikipédia c’est d’abord des gens qui se sont mis d’accord sur le fonctionnement du site.

  • La légitimité à postériori : la légitimité s’obtient après coup, ce que on dit n’est pas forcement légitime, c’est en fonction de la qualité de ce que on va dire que on va être rendu légitime ou pas (même un médecin qui parle si il exprime et explique mal comparé à quelqu’un d’autre il n’aura du coup pas de légitimité.)


Les 6 écueils (risques) politiques d’internet :


  • Exclusion des silencieux : isole les personnes qui ne prennent pas la parole.

  • Dépolitisation et désengagement : raison d’un culte du narcissisme.

  • Fin de la vie privée

  • Fragilité des engagements

  • Lourdeur et volatilité des dispositifs : Les procédures changent (de notifications, publication etc…)

  • Écrasement de la diversité : nourrit le déséquilibre entre les sites


Conclusion : l’ensemble des études nous empêche de rester dans un déterminisme technique ; le fait d’attribuer un effet à la technique (ex : la télé rend idiot) on y donne un effet prévisible.



III. Les médias et la manipulation

Persuasion dure ; ex : propagande.

Persuasion « douce » ou « soft power » : d’abord développé par le commerce et s’appuie sur le média de masse et internet (propagande sociologique) porte sur l’ensemble des procédés par lesquels une société va diffuser certaines valeurs, style de vie. Commencer avec la pub et le cinéma et ensuite dans l’ensemble des programmes (notamment téléviser) capacité d’influencer directement les individus par un modèle culturel.



Chapitre 2 : Les médias et les professionnels de la politique

Médias de masse : les premier à influencer l’opinion publique. Télé : extrêmement visée par les politiques.


Les années 1960 : Télé apparait dans les foyers. Télé est sous monopole d’Etat, elle est uniquement publique, publique au niveau politique, dépend du pouvoir politique (les programmes). Le Générale De Gaulle l’utilise beaucoup pour s’adresser directement aux français.


Les années 1980 : Mitterrand arrive au pouvoir (premier président socialiste) : libéralise des ondes et retire le monopole d’Etat sur la radio et la télévision. Chaînes privées émerge (pas contrôlé par l’Etat). Chaînes privées peuvent par exemple donner parole à l’opposition (canal + première chaîne privé). Double concurrence qui émerge.


Accroissement de la médiatisation de la vie politique :


  • (côté journaliste) Parler de l’action des politiques à la télévision : interaction journaliste – politique forte

  • (côté politique) Utilisation de plus en plus systématique des médias par les politiques

  • (côté politique) Poids grandissant des pratiques et des acteurs en rapport avec les médias dans l’entourage politique.


Dans les médias que se jouent les carrières politiques, les rapports de pouvoir.

Il y a de plus en plus d’émissions qui tournent autour de la politique, de l’actualité et aussi des personnalités politiques : « vivement dimanche » « le grand journal ».


En quoi la médiatisation de la vie politique engendre-t-elle des changements dans la façon dont la politique est menée ?


  • Ne pas surestimer les évolutions décrites.

  • La communication est consubstantielle à la politique : la communication ne s’ajoute pas à la politique, peut pas faire de politique sans communiquer, elle transforme la façon dont la politique se fait, elle ne la dénature pas.

  • Les médias sont tous différents.

  • L’explosion de la communication n’est pas un processus naturel : développée par des acteurs.

  • La communication ne se limite pas aux médias : communication politique comprend le fait d’aller sur les marchés, à la sortie des usines et de tracter, de faire des conférences etc. La communication n’est pas exclusivement politique.

Conclusion : Années 60 : Télé uniquement publique et sous monopole d’Etat, dépend du pouvoir politique. Années 80 : Première chaînes privées émergent, libéralisation des ondes et plus de monopole d’Etat sur la radio ou la télé. Voir les points.

I. La sélection du personnel politique

A. Les compétences


Le phénomène de la médiation va commander une certaine sociologie politique.

On prend en compte la médiatisation des politiques, dans quel média ils passent, s’ils sont à l’aise ou pas. 5ème république : 1958 (commence à beaucoup utilisé les médias). Il faut avoir une base militante. Il faut réussir ses prestations. Il faut gagner des élections locales. S’imposer au parlement = avoir un capital partisan et parlementaire (ça c’est sous la 3ème république). Aujourd’hui il faut un capital partisan, parlementaire et médiatique. Il faut séduire le publique des médias généralistes.


B. La formation


Favorise des personnes qui sortent de certains cursus. Médias rajoutent un niveau de compétences qu’on acquiert dans certaines écoles. Cursus traditionnel. Cursus médiatique : être dans les médias (télé etc.) et ensuite faire de la politique. On ne peut pas envoyer n’importe qui en tête de liste (celui qui représentera à la télé etc.)

II. Redéfinition de ce que veut dire être gouvernant

A. Personnalisation de la politique


Politique s‘installe chez nous (télé, radios etc.) Dévoilement de la vie privée. Cohérence de l’image.


B. Théâtralisation du comportement


Au niveau de la personnalité : apprennent à parler en fixant l’objectif, les vêtements, fait attention à la mise ne scène de notre personnalité. Au niveau des événements : prend pour idée que ça va être filmé, donc met tout en forme fait attention.


C. Changement dans la façon de parler


Rapidité : être concis. Simplicité : Formatage de la parole politique, appauvrissement du discours, émotion et séduction.



III. L’action des professionnels de la politique est modifiée

A. Focalisation sur le court terme


Le temps des médias est rapide VS le temps de la délibération et de l’action politique : Le temps des médias est continu, médias s’intéressent à la décision et pas vraiment à la délibération. Des citoyens mieux et plus rapidement informés. Vont vouloir que les politiques réagissent vite sur un événement auquel ils auront été informés.

B. Rendre visible son action dans les médias


Il faut montrer qu’on travail. Choix des actions se fait en fonction du potentielle de médiatisation. Donc politiques n’ont plus le max de temps pour travailler sur les sujets politiques, ont pas le temps de creuser donc laissent le boulot aux experts, la tête politique ne devient qu’un acteur (le risque).

C. Prendre en compte les citoyens


Persuader le lectorat qu’on le fait ou le faire. Préoccupation des citoyens est sondée, l’action des politique est aussi sondé au près des citoyens. Montrer qu’on prend en compte ces sondages.


Conclusion : A renouveler la façon dont on fait de la politique mais aussi le personnel politique. Ces changements viennent affecter les médias par retour parce que les journalistes font face à des personnes qui sont rompus à l’exercice, les formats des émissions sont analysées donc il devient difficile de récupérer un parole sincères, non maîtriser, une parole spontanée, ça affecte le journalisme et le journalisme politique et vient changer la façon dont on vient produire les nouvelles.



Chapitre 3 : Les professionnels des médias


Les journalistes


I. Identité sociale floue :


Le premier journaliste en 1631 : Théophraste Renaudot et lance la gazette : le premier mouvement d’information, on parle de gazottier. 1684 : apparait le terme journaliste 18ème siècle : des journalistes salariés apparaissent 1918 : premier syndicat national des journalistes Loi de 1935. 1936 : commission de la carte d’identité des journalistes professionnels : certain pourcentage de nos revenus revient de notre activité journalistique. Ce n’est pas un groupe unifier et homogène : pluralité de situations, d’activité, profession très ouverte.

  • Identité réelle : image de soi, intériorisation de ce que l’on veut être. Ils se voient donc comme des artisans pédagogues, là pour apporter la connaissance, que les citoyens fassent des choix éclairés et comme des artisans curieux.

  • Image virtuelle : attribué par les autres, comment les autres me voient. On les voit comme des grands reporters et des menteurs hypocrites auxquels on ne peut pas faire confiance.



II. Morphologie de la population


Forte croissance au 20 ème siècle, en 50 ans ils ont triplés (1965 : 9990 – 2014 : 36317).

8 caractéristiques :

  • Il y a une féminisation de la profession : elle est tardive et progressive. 2012 : 45.4% qui sont des femmes.

  • Vieillissement des journalistes

  • Sont de plus en plus diplômés

  • Précarisation : augmente entre 1990 et 2015 (14.8 à 21.8%)

  • De plus en plus de postes de direction

  • Evolution de la distribution des journalistes par médias, rémunéré principalement par : En 1990 et 2012 principalement par la presse écrite.

  • 60% des journalistes se trouvent en ile de France.

  • Revenu médian d’un journaliste brut : 30448€ par mois


IV. Les pratiques professionnelles


  • Sphère subjective : c’est considéré que la façon dont les journalistes se représentent a des conséquences sur leur façon de travailler. Le risque est de tomber dans le psychologisme.

  • Sphère productive : Comment se noue les relations entre journaliste à l’intérieur de l’organisation pour laquelle ils travaillent et quelles sont les contraintes internes et externes. Autonomie et liberté du journaliste par rapport à l’organisation interne de l’entreprise et les contraintes externes.


IV. La sphère extérieure


Relation des journalistes avec les sources : leur carnet d’adresse, les démarches et sources comment ils s’organisent pour promouvoir leur vision des choses.


Sources : tantôt coopération tantôt conflit, en conflit risque de rupture. Aucun des deux n’est dans une dépendance totale.


Relation des journalistes avec le public : s’y sont pas intéressé (au public) pendant longtemps, s’intéressaient aux avis de leurs paire (autres journalistes). Internet a apporté la conscience qu’il y a un public et que on ne peut pas faire sans leur considération. Public est pris en compte de deux manières : rapport à l’information et vu comme une audience (version plus marchande). On passe d’un journalisme de l’offre (offre l’info au public) à un journalisme à la demande.

En fonction du contexte d’exercice du métier (peut être le contexte géo politique …) donc il y a DES journalismes, c’est une profession non homogène (au niveau des acteurs et des activités professionnelles recouvertes).


Conclusion : Les journalistes ont une identité floue : en effet leur identité réelle (apportent la connaissance) et virtuelle (menteurs) n’est pas la même. Il y a une évolution des journalistes (plus de femmes, plus de diplômes, revenu etc.). Il existe une sphère productive (relation avec les autres) et une sphère subjective (travail de la façon dont ils se représentent). La sphère extérieure concerne les relations que les journalistes entretiennent avec les autres acteurs (leurs sources et le public). Il existe DES journalismes (par rapport aux terrains d’enquêtes, aux acteurs présents).



V. Les défis de la profession


Les pressions politiques.


Le poids de la logique économique et financière : les médias sont ouverts à la logique de marchais (les médias sont en concurrence les uns avec les autres et il faut qu’ils soient rentable). Logique managerière. Logique marketing (faire des titres plus accrocheurs etc.). Dictature de l’audimat (quand l’information ne se vend pas on l’abandonne). Peu à peu on va considérer l’information comme une marchandise, une information devrait pouvoir être vendu selon les mêmes produits comme des baskets. Comme il faut la vendre l’information a tendance à être divertissante. Les journalistes vont avoir de plus en plus de mal à conserver leur autonomie (aussi bien vis à de l’intérieur que du point de vue extérieur).

Le rythme du travail : Doivent à la fois écrire pour le journal papier et numérique. Accroissement de la masse de travail, mise en page (polyvalence journalistique qui s’instaure donc augmentation de la masse de travail). Ils ont de moins en moins de temps pour aller sur le terrain (donc sa matière première est ce que on lui dit, il a de moins en moins de temps pour approfondir ses recherches).


Ne pas tomber dans le piège de la surabondance informationnelle : savoir ce qu’il faut garder ou non.


L’enjeu déontologique : avoir une instance qui permettrait de réguler la profession (savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qui est déontologique ou pas, faudrait créer une entreprise extérieure qui fixerait cela mais les journalistes (n’en veulent pas). Déontologie n’est pas la même en fonction de là où on travail.


La formation des journalistes.

Chapitre 4 : Les journalistes et les communicants, un élément de configuration


Notion de configuration : développé par N. Elias. Servir à comprendre d’où vient l’information du point de vu sociologique. Un outil pour comprendre comment fonctionne « la machine à fabriquer des nouvelles » permet de comprendre la situation dans lesquelles sont les journalistes et leur relation avec les autres acteurs et comprendre d’où viennent les informations. Journaliste est à la croisée de différents univers : celui du domaine qu’il recouvre (ex : agriculture), le public, l’univers médiatique. Les relations qu’il entretient avec ces 3 univers pèsent directement sur le choix des sujets traités et sur la façon dont ils sont traités. Lien entre les relations sociologiques et le résultat de ce que nous nous voyons dans les médias.


I. Retour sur la notion de configuration

A. (N.Elias) La relation individu – société


Pour lui il n’y a pas de séparation nette entre l’individu et la société. Individu et société ont la même nature. Un individu ne peut exister que sil il évolue dans un groupe social. Tout individu est enlevé formé instruit dans un certain contexte, il devient acteur et il devient lui-même au sein d’un tissu de relation (peux pas d’avoir d’individu sans relation). Configuration : désigne un système de relation entre les individus.

B. De l’interaction à l’interdépendance


N.Elias va plus loin que l’interaction (relation que les gens entretiennent entre eux et les conséquences que ça va avoir les uns sur les autres). Considère que les individus n’existent pas sans les relations qui les lient aux autres. Les considérations vont conditionner les actions que l’on va faire, on ne peut pas agir en dehors d’une dépendance. (Filet de pêches sans les autres nœuds les nœuds ne servent à rien, marchent psk ils sont reliés). Pouvoir a un concept relationnel : le pouvoir n’est pas acquis, c’est quelque chose qui est toujours exercé sur quelque chose d’autre, capacité d’influence selon un certain contexte. Donc sont indépendant mais veulent avoir « du pouvoir » et avoir la position la plus avantageuse. Veulent avoir une autonomie plus grande pour sois et donc avoir une plus grande capacité d’influence sur la situation. Notion de pouvoir pour lui : être moins dépendant des autres et avoir une capacité ‘influence sur la situation.


C. La dimension historique et les «habitus sociaux »


Dimension historique concerne la société et chaque considération dans lesquelles ont pris les individus. Il prend l’image du nouveau-né : il né dans un groupe d’individus déjà constitué qui ont déjà des règles, lui apprend ses règles et à interagir avec les autres groupes sociaux (l’enfant n’a pas tout inventé = dimension historique). Et ce que l’enfant apprend quand il va avec un autre groupe sociaux est ce que N.Elias appel un habitus social (permet vivre ensemble, de se comprendre). (Habitus sociaux : ce que « tout individu, si différent soit-il de tous les autres, partage avec les autres membres de la société » Roger Chartier.) Habitus sociaux : ce qui fonde le « nous ». « Toute la façon dont l’individu se considère et se dirige dans ses rapports avec les autres dépend de la structure de groupe humain ou des groupes humains où il apprend à dire « nous ». » N.Elias.


Conclusion : Configuration est un terme de N. ELIAS pour désigner la formation des informations (journalistes et leurs rapports aux autres). Le journaliste est à la croisé de 3 mondes : son domaine, l’univers médiatique et le public. Pour ELIAS on ne peut rien faire sans les autres, on est lié, d’où le terme d’interdépendance. Le pouvoir dépend du contexte, permet d’être moins dépendant. Ce que nos parents nous apprennent en interaction avec les autres : dimension historique, et quand l’enfant apprend en s’intégrant dans un groupe social est appelé un habitus social.



Chapitre 5 : Profane, amateur et fan


Profane s’oppose à l’expert.

Dans les années 80 jusque fin 90 se développe la culture expressive. Thérapie télévisée. D. MEHL : télévision de l’intimité ; correspond au vrais gens qui viennent parler de la vrai vie à la télévision, ce type de télévision va favoriser l’expression individuelle des émotions. Durant années 90 on a continué ce registre mais plus dans la compassion, voir de la confession. On entre en compatie avec ces personnes, MELH dit que ces témoignages vont être source d’apprentissage pour les téléspectateurs, un savoir social. Un savoir social : ce qui permet de prendre conscience d’un phénomène qu’on ne vit pas de façon personnelle. Témoignage devient révélateur d’un problème de société. Il va permettre la sensibilisation du public, meilleure compréhension du social. On considère l’émotion (qui de base est négatif) comme permettant la découverte et l’appropriation de certaines situations et va permettre de les construire comme un problème auquel les pouvoirs publics doivent s’atteler. Cette entrée dans le sphère publique est faite par les profanes. Toutes les paroles profanes ne passent pas à la télé, on sélectionne les gens ; il faut qu’il parle bien, si possible qu’il soit télégénique, il faut que on puisse s’approprier le témoignage, ils vont chercher des témoignages ordinaire (vont parler à tout le monde), expériences emblématique (rare, troublante).

La télévision relationnelle : Premier programme de télé réalité : love story en 2001. Vivre une expérience personnelle. Ce qui est mis en jeu : Relationnel, les rapports interindividuels, le lien familial et la compétition. On promouvoir toujours le dépassement de soi. On passe de l’individu souffrant à l’individu incertain, on est plus dans l’expression de soi à travers le récit de son expérience, on est dans l’épreuve de soi et on fait les expériences en direct.


II. Les amateurs et les fans


L’amateurisme est une sorte d’engagement passionné dans un domaine. Amateurs : on a ceux qui aiment quelque chose te le font : pro-am (professionnelles amateurs). Ils vont se regrouper et différencier leurs points de vue, l’amateurisme est une pratique sociale (P.FLICHY). Il va y avoir une hiérarchie, certains amateurs vont avoir une forte notoriété dans leur domaine.


Comment est-ce que on considère un fan ou un amateur ?

Amateur : tendance à les appréhender de façon individuelle. Tandis que les fans on va les appréhender sous l’angle collectif. L’amateur est celui qui aime tandis que le fan est dans l’admiration (né au 20ème siècle). Du coté amateur l’attachement (l’engagement) est durable, tandis que du côté des fans l’engagement est souvent de courte durée. On associe la figure de l’amateur à des objets considéré comme légitime (nature des objets, produit culturel classique : manga, vin …). Fan associe plus à des produits du star-système, relié aux industries culturelles. Nature de l’attachement : l’amateur se concentre sur le contenu des œuvres, s’intéresse à l’auteur uniquement dans la perspective de mieux comprendre le contenu des œuvre. Tandis que le fan l’intérêt se porte surtout sur la personne qui a produit l’œuvre, logique d’identification.

Amateurs, deux modèles : passion culturelles, vie professionnelle et vie familiale. Deux façons de tout articuler.

  1. Amateurs qui cultivent leur passion comme un jardin secret, on sut garder un équilibre entre les 3 trucs, leur permet de développer une identité pour eux même.

  2. Et ceux qui vont axer leur vie dessus, sont dans l’engagement total, domination de la passion sur les 2 autres sphères.


3 facteurs qui déterminent un amateur : liens avec l’environnement social dans lequel évolue la personne ;

  • proximité avec la culture

  • sensibilisation à une pratique culturelle pendant l’enfance et valorisation

  • importance d’un exemple (parents ou adulte référent)


De plus en plus d’amateur, 3 facteurs :


  • Facteur technologique : accessibilité niveau financier, accessibilité niveau technologie, niveau individuelle (internet, plateforme)

  • Facteur niveau politique et sociaux : accès à l’instruction, développement des politiques culturelles


BROMBERGER : amateurisme renvoie à des modes de construction identitaire


Fan fiction sur fanzine. JENKINS un des premiers à s’être intéressé aux fans. Fan fiction se sont diffusé dès la machine à écrire. C’est une pratique corrélée à la pratique médiatique.


  • Publication et lecture est plus aisé (internet, plateforme)

  • Plus facilement accès aux produits culturels

  • Développement des séries, stimule production de fan fiction


S.FRANCOIS :


  • Question de la présentation de soi.

  • Met en co-présence des fans fictions qui n’ont pas le même circuit de diffusion


Fan : ensemble des productions amateur sur Harry Potter par exemple, fini par s’auto alimenté, produit plus par rapport au truc de départ mais par rapport au fan on, s’autonomise

Cinéphile bloggeur : quand ils commencent à avoir un peu de notoriété ils vont souvent être sollicité par des professionnels du monde du cinéma ; faire un article sur le film ou faire un article sur un évènement, pour organiser un jeu concours … contre rémunération. Ceux qui prennent contact : ceux rattaché à la distribution ou diffusion des films (les intermédiaires), des Pur-player. Forte concurrence de films (abondance de films), pas tous surabondance de budget. Ils deviennent des leaders d’opinion, deviennent des prescripteurs à moindre frais et

Apporte une sorte d’authenticité à la démarche promotionnelle.

Participent à la production de contenus de médias et acteurs du monde du cinéma.



Chapitre 6 : Média et mouvement sociaux


Mouvement social : ensemble plus ou moins structuré d’acteurs ayant des revendications. Les médias occupent une place importante, autant au niveau interne qu’externe.

  • Interne : Créer un collectif même à distance, aide à la structuration du collectif. Informer, partager des idées. Diffusion de l’idéologie, tout le monde comprend de la même manière ce qui se passe. Récolter des fonds. Faire des économies. Ne pas surestimer les effets de la techniques (les téléphones, internet …), ce qui est efficace c’est la capacité des groupes à se saisir de la technologie.

  • Externe : Faire pression sur les décideurs politiques et économique, utiliser les médias pour se faire entendre et utiliser les points de vue, sensibiliser l’opinion à sa cause (gagner le soutint de l’opinion publique) et une fois que on a le soutient il faut aller voir les pouvoirs publiques.

Ils forment leurs membres à la communication de presse.

Les rassemblements, mobilisations vont être organisé en fonction des médias.


P. CHAMPAGNE : Objectifs : Etaler la puissance du groupe, la montrer, afin d’établir un rapport de force favorable au groupe par rapport au pouvoir public. Permettre l’expression du groupe qui manifeste. Manifestations médiatiques ; objectifs : produire une image valorisante du groupe qui se mobilise et de ses revendications. Activer le schéma en 3 temps (vu plus haut) (impressionner, se faire voir au niveau des médias, intéresser les journalistes, que ce soit relayer à l’opinion publique et que ça mette les pouvoirs public sous pression). Il s’agit de produire dans les médias une « manifestation de papier ». Organisation qui se fait en fonction de l’ordre médiatique. Beaucoup de manifestations de second degré : les manifestations qui n’auraient pas lieu sans les médias. Se passe parce qu’on a appelé les journalistes. Exemple GREENPEACE ou ACTUP si on n’en parle pas ça n’a pas d’effets.

Les manifestations ne sont pas toujours faites pour les médias. Il faut faire attention à être médiatisé comme il faut. Avec les nouveaux médias on voit des manifestations qui ne se font que sur les médias ; Exemple : ANONYMOUS.

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